Une explosion. Du feu. Je n’ai que des souvenirs flous et perdus de mon ancienne cabane où j’habitais avant avec ma famille , ma mère , celle qui partageait le même maux qui me brise la vie chaque jour, mon corps qui se rebelle contre moi-même. Je n’ai jamais eu de frères et sœurs pour parvenir à vivre avec quelqu’un de mon âge qui avait ce syndrome, mais ma mère me suffisait amplement. Mais tout fini dans des fracas et des flammes, brûlant tout sur leur passage, ça m’avais sembler tellement irréel , digne d’un mauvais songe. Mes tics et insultes prononcées sans le vouloir avait commencé à peine quelques lunes avant, ma mère qui en souffrait aussi, le mal étant héréditaire m’avait pour autant prévenu mais la violence ce cette maladie est plus insupportable que ce qu’on peut imaginer , j’aurais pensé pouvoir pour autant tout affronter avec son aide mais tout s’était effondré dans des crissements et des cendres. Tout absolument, tout s’était effondré.
J’étais resté devant cette bâtisse, attendant de voir le corps de mes parents en sortirent, mais ils n’en sortirent jamais. Mon corps noir se fondant dans les cendres. Je n’étais qu’un être mort mentalement, fixant des morceaux de bois brulé avec une tristesse m’amenant à la folie. Mon corps se convulsant à maintes reprises pour craquer en sanglots. Puis les larmes s’était stoppé, je restais à fixer un point, sans penser, étant mort avant l’heure. Je me souviens à peine du moment où le guérisseur du clan des Ténèbres m’attrapa par la peau du cou et me ramena dans son antre. J’avais toujours cette impression de fixer ce bout de bois, cette poutre qui soutenait avant ma maison. Qui soutenait avant ce qui recouvrait ma famille. J’étais seul, et je savais que je serais à jamais seul.
Ce guérisseur qui essayait de comprendre ce qui se tramait avec le corps cadavérique de ce pauvre chaton noir que j’étais, mes yeux ternes n’exprimant rien, à part une impression de fin. Je ne voulais même plus que ma maladie s’arrête. Alors que le félin musclé gris tentait de me soigner, de m’enfoncer des souris prémâché dans la gorge, mes yeux clignaient d’une manière convulsives, mon visage se tordait dans des mimiques incompréhensives, je toussais et je me raclais la gorge . Parfois de cette gorge des insultes en sortaient, interloquant encore plus le pauvre félin qui se demandait ce qui me prenait. Pensant à une maladie pouvant se soigner, que sinon elle en serait fatale.
Je ne sais plus à quel moment j’ai accepter de voir le soleil, le jour où je le recherchais vraiment et que j’expliqua ma maladie à Euphorie du Homard, qui ne le compris pas pour autant, mais il me fit sortir, je me souviens , ça je m’en souviens des regards des autres ,car je les vis toujours, passant des lunes dans cette solitude à la limite de la perversion, étant jugé, moqué , par tout les autres. Je reste ici que pour survivre, parce que je n’attends rien d’autre de la vie, alors pourquoi partir, se sera pire ailleurs. Je suis trop faible pour mettre fin à mes jours, trop faible pour essayer d’aller mieux. Alors je fait passer les lunes jusqu’à mourir. J’attends un miracle ou la mort. Et la mort est plus courante que les miracles.