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 M.E à finir : une leçon d'humilité.

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Nuage de Mésanges
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Nuage de Mésanges


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M.E à finir : une leçon d'humilité. Vide
MessageSujet: M.E à finir : une leçon d'humilité.   M.E à finir : une leçon d'humilité. Icon_minitimeDim 23 Fév 2014 - 17:05

~ Une leçon d'humilité ~

M.E à finir : une leçon d'humilité. 642943iwonderbydhalyxdd56xzko


    La sagesse, c'est avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit. Oscar Wilde.





    La Rivière. Malgré son eau translucide qui dévoile son fond parsemé de bouquets d'algues et de roches polies par le courant, elle renferme beaucoup de mystères... c'était ce qui me venait à l'esprit alors que je la regardais. Assise sur un rocher couvert de mousse, posé au bord de l'eau, bien droite, la queue élégamment enroulée autour des pattes et les oreilles tendues imperceptiblement vers la rive, j'observais le liquide froid sinuer à la vitesse du vent entre les pierres minérales. Cet état de calme absolu, cette sérénité , n'était qu'une apparence. Je bouillonnais de colère. Du plus profond de mes tripes jusqu'au bout de mes griffes recourbées, en passant par le moindre nerf de mes membres et des terminaisons nerveuses de mes moustaches, je bouillonnais. D'ailleurs, je crois bien que j'aurais envoyé chasser les mulots quiconque aurait osé m'approcher, ou risquer un amical : ça va ? Que fais-tu ici ? en me voyant. Tu crois que je fais quoi ici, imbécile ? Je regarde voler les mouches ? Il n'y a pas de mouches au-dessus d'une rivière, idiot. J'écoute les oiseaux chanter ? Très peu pour moi. C'est ton cas ? Comment peux-tu écouter tes proies manifester leur joie de vivre de la façon la plus agréable qui soit pour les manger après ? Oui, je sais. Pas très gentille, la Nuage de Mésanges. Celle qui fait toujours des bêtises. La rebelle, la sauvageonne du clan. Celle qui va te tailler le museau si tu continues de la critiquer ! Elle était comment, ton enfance, à toi ? Tu restais sagement tapi dans l'ombre de tes aînés, à écouter les récits imaginaires des anciens séniles, à trembler en priant pour que ces choses ne t'arrivent pas ? On sait tous qu'Etoile Rouge est mort, mon cher. Son squelette est au fond d'un lac, loin, très loin d'ici, sur l'ancien territoire. Quand bien même ce lac serait indemne, comment peux-tu croire qu'un squelette va sortir de l'eau, orienter ses orbites vides vers le coucher du soleil, pour nous retrouver ? Avec cet air de réflexion intense, comme si tout le savoir du monde venait de s'insuffler en lui ? Bon, je me perds. J'ai déjà entendu un ancien raconter qu'Etoile Rouge est sorti de son lac pour tous nous hanter, mais il était fou. Je n'ai pas cru à ses paroles. Voilà ! Je ne suis pas aussi naïve que toi, qui me critique. Je ne suis pas une sauvageonne. J'obéis à mes propres règles, c'est tout. Je ne suis pas soumise au chef ni à mon mentor ni à ma mère, la même personne, tiens ! Mais je suis sensible à son amour. Voilà ce qui m'amène ici, et à délirer, à m'adresser par la voie de la pensée à ceux qui me critiquent.Avant-hier, mon baptême avait eu lieu. Un moment parfait, si ce n'est que Petit Rossignol ne s'était pas joint à Nuage du Corbeau alias Petit Corbeau, et à moi. Non, il restait au rang de Petit. Pourquoi ? Hier, mon premier entraînement s'était déroulé de la façon la plus classique qui soit. Découverte du territoire. Tu parles, je le connaissais déjà à moitié. Ce qui expliquait l'air limite renfrogné de ma mère, mentor et chef. En même temps, comment ignorer le fait que sa fille s'était enfuie à deux reprises déjà pour découvrir le vaste monde ? Au mépris des dangers. En effet, un jeune chat n'est pas à l'abri des renards et blaireaux, qui se feraient une joie de prendre un félin pour repas... en y réfléchissant, c'était bien une chose que, en tant que mère, je ne pourrais pas supporter. Seulement voilà, après le long voyage que nous venions de passer, ma mère pourrait me laisser plus de liberté. J'avais souvent dû me débrouiller seule, livrée à moi-même alors qu'elle était avec Etoile Cendrée, s'échinant à lui apporter une aide qui n'avait servi à rien, puisqu'elle était morte. J'étais plus ou moins à l'abri, car il restait des guerriers prêts à s'occuper d'un chaton en détresse dans le groupe. Mais j'aurais pu avoir faim, froid, soif sans que personne ne puisse y faire quelque chose. Alors que mes frères et moi avions été livrés à nous-même pendant tout le voyage, à présent notre mère essayait de rattraper le temps perdu. Quand je faisais des miennes, elle me disputait. Je voyais bien qu'elle doutait de moi. Elle était restée distante hier, pendant l'entraînement. Aussi parce que je n'avais que faire de ses explications. Un manque de respect pertinent. Le nouveau territoire ? Je le connaissais aussi bien qu'elle... en outre je disposais d'un sens aiguisé de l'orientation. Je n'avais vu qu'une fois la rivière et j'avais été capable de la retrouver facilement. Ce qui m'amenait ici, à méditer sur les changements qui se déroulaient dans ma vie.Ce baptême, sur le coup, m'avait paru être une bénédiction. Mais à présent, je comprenais tout l'enjeu de la chose, car c'était la dernière étape avant de passer guerrière. Je n'avais pas envie d'être encore novice à douze lunes, même si vu mon caractère cela relevait de l'impossible, d'après certains. En plus, maintenant, on ne me considérait plus comme un bébé. Un avantage ? Je me le disais aussi avant de comprendre que c'était la fin d'une époque, après cette phrase cinglante : "Tu as des responsabilités maintenant !" crachée par un proche. En vrai, être chaton, c'était bien mieux qu'on l'imaginait. On faisait des bêtises ? Pas grave, ça finirait par passer avec le temps. On était stupide ? C'était normal pour un petit de cet âge. On avait causé un combat ? Une guerre ? Une mort ? Comment peut-on leur en vouloir ? Ce sont des bébés. Ils ne savent pas ce qu'ils font.Si mon baptême de guerrière avait lieu un jour, ce serait pire. Je serais adulte. Donc entièrement responsable de mes actes. Je commençais à regretter mon enfance, cette période où on me mâchait la nourriture pour me la recracher en bouillie devant la bouche.Un mouvement vif sous mon nez attira mon attention. Au pied d'un rocher à demi immergé dans la rivière, un poisson de la taille d'une queue de chat broutait les algues délicates qui croissaient sur la pierre. De loin, je pouvais apercevoir le reflet de ses écailles jeter des taches de lumière sur le fond sablonneux. Je pinçai les lèvres en imaginant mes griffes s'enfoncer dans son ventre, la partie la plus tendre, pour en extirper la chair rose et délicieuse. Il fallait que j'attrape ce poisson. Je le mangerais en entier, ne laissant que le crâne et les arêtes, et je rentrerais au camp avec l'odeur de sa chair et de la rivière sur mon pelage.Non, mauvaise idée. Tout le monde comprendrait que j'avais enfreint un code tacite, celui de chasser pour le clan et non pas pour moi. Ma mère fulminerait. Deux gaffes en deux jours, non mais ! Non, j'allais attraper ce poisson et le ramener au camp. Au lieu d'être en colère ou déçue, ma mère serait fière de moi. Je lui aurais enfin prouvé mes capacités, et elle me laisserait aller à la prochaine assemblée ou me dispenserait d'une corvée pénible. Oui, ma chance, je la tenais ! Et elle se jouait ici et maintenant.Je bondis avec souplesse du rocher. Les vibrations déclenchées par mon saut effrayèrent le poisson, qui se hâta de foncer vers la rive la plus proche, à l'opposé de la mienne. Je pestai intérieurement, maudissant mon manque de réflexion. Les poissons resteraient sûrement cachés longtemps... tant pis, j'allais me tourner vers d'autres proies. Pourquoi pas des rats d'eau ? Il en grouillait par dizaines ici. Je pouvais entendre leurs incisives rogner les tiges dures des plantes qui croissaient au bord de l'eau. Leurs couinements sonores se répercutaient comme un écho lointain dans les galeries, si bien qu'en collant l'oreille au sol, on avait l'impression d'entendre un véritable conciliabule. En se postant au plus près du lit de la rivière, on percevait les bruits qui s'échappaient des terriers, creusés dans la terre malléable, au-dessus de l'eau.Je me tapis à l'ombre de mon rocher, les oreilles tendues vers la rive, attendant patiemment qu'un rongeur sorte. Mais ce fut d'un tout autre endroit que l'animal tant convoité apparut : sous ma queue. En effet, je l'avais posée sans le faire exprès sur un trou que je n'avais même pas remarqué. En sentant les petites griffes pousser mes poils pour dégager le passage, je laissai échapper un feulement terrifié, et je bondis sur mon rocher, cherchant une quelconque protection. Ma queue avait doublé de volume et chaque poil de mon corps formait une ligne verticale, dressé vers le ciel bleu. Mon cœur battait très vite. Lorsque je songeai à baisser les yeux vers le sol, je m'aperçus que le rongeur était retourné se cacher. Il avait sans doute eu bien plus peur que moi. Bhein oui, en ce qui me concerne, un rat d'eau ne représente pas de danger ! Mais le contraire est tout autre. Je ramenai ma queue sous mes yeux pour voir si elle était indemne. Pour m'offrir bonne contenance, je la léchai une seule fois, pour ensuite m'en désintéresser.Frustrée, je descendis lentement du roc gris, en veillant cette fois à faire le moins de bruit possible. Si mon feulement sonore n'avait pas chassé tous les animaux à un kilomètre à la ronde, alors ils seraient très prudents. J'allais tenter ma chance sur la rive, là où j'aurai non seulement plus de facilité à attraper les rats, mais en plus je gardais un œil sur les poissons. Je me perchai au bord, les pattes fléchies, les yeux fixés sur les galeries qui débouchaient sous mon nez. Une vibration légère, typique d'un rat qui s'approche de la sortie, m'alerta, et je contractai mes muscles. Comment j'allais m'y prendre ? Faire tomber ma proie dans l'eau serait stupide, car je lui offrais une chance de salut si elle était vivante. Sinon, de toute façon, le courant charrierait son corps trop vite pour que je puisse le rattraper.Tendue comme un nerf, j'attendis, les pattes flageolantes. Le rongeur se faisait attendre. Quand se déciderait-il à sortir ? Je frapperais bien le sol de toutes mes forces, mais c'était inutile. Alors, je mis mon stress de côté, pour me vider l'esprit et me concentrer.Lorsque la tête, puis les épaules du rat émergèrent, je me bornai à attendre encore un peu. Soudain, il se contorsionna. Il se mit à escaler la paroi, et se retrouva nez à nez avec moi.Je saisis cette opportunité, et lui lançai un coup de patte, toutes griffes dehors, pour espérer accrocher sa peau. Mais, à ma plus grande surprise, il se laissa tomber dans l'eau avec un "sploutch !" bien audible. Ma patte griffa le vide, à un poil de là où se trouvai sa tête un instant plus tôt. Bouche bée, abrutie d'étonnement, je le vis s'éloigner vers l'autre rive, en escalader le bord et disparaître dans les fougères.Je laissai fuser un cri de colère. Je n'avais pas dit mon dernier mot ! Si, sur ce coup-là, je n'avais pas visé assez bas et assez rapidement, désormais je serai plus prévoyante. Je repérai un banc de poissons qui nageaient paresseusement dans un endroit plus calme de la rivière, une zone où l'eau bougeait à peine et qui ressemblait à une baie. Je m'en approchai à pas de loups, les mâchoires serrées et les moustaches frémissantes. Par chance, la "baie" était assez proche du sol. Les poissons, à moitié endormis, étaient des proies faciles. La baie était légèrement enfoncée dans le niveau de la rivière, et formait comme un cratère de vase brune : les bords, qui remontaient comme des montagnes miniatures vers la surface, représentaient un obstacle pour mes proies. Un obstacle facile à franchir, certes, mais qui retarderait les poissons. Je jubilais. J'étais désormais accroupie juste au-dessus de la zone d'eau calme. Un pas, et je serai assez proche pour attraper les animaux à branchies d'un geste. Mais, alors que je me penchai au-dessus de l'eau, je fis bouger un gravillon qui tomba dans la baie. Je le vis chuter comme au ralenti, hurlant un "non !" silencieux dans ma tête. Désespérée, je lançai mes griffes en avant. Mais trop tard, la chute de cet insignifiant gravillon avait déjà déclenché la débandade. J'en ratai un. Puis deux. Mes coussinets éraflèrent le troisième poisson qui me passait sous le nez, et par miracle, le bout de mes griffes s'y accrocha. Raah ! J'y étais presque ! Je brandis ma deuxième patte avant et m'accrochai au poisson. Hélas ! C'était sans compter la loi de la gravité, et je perdis l'équilibre. Je lâchai ma victime pour essayer de me rattraper, mais, comble de l'horreur, mes griffes mirent quelques instants à ressortir de la chair, et je plongeai la tête la première dans l'eau froide.La température glaciale me coupa le souffle, et des hoquets inopinés s'échappèrent de ma bouche, faisant remonter de grosses bulles à la surface. Je lançai un puissant coup de pattes arrière au fond pour me propulser vers le haut. Ma tête émergea, et les hoquets silencieux furent remplacés par une quinte de toux et de jurons, ponctués de quelques inspirations rapides. Par chance, l'endroit où j'étais tombé était peu profond, et le courant n'était pas très fort. De plus, j'étais passée juste au-dessus de la "baie" ; je ne serai donc pas couverte de fange puante. Je battis des membres par pur instinct, et des gravillons sous mes coussinets m'apprirent que j'avais atteint un niveau où j'avais pieds. Je bondis hors de l'eau et m'ébrouai, trop furieuse et trop mortifiée pour songer à autre chose que ma chasse ratée. J'avais eu de la chance d'être tombée assez près du bord. Mais cette défaite cuisante laissait un goût amer sur ma langue, déjà imprégnée des parfums aquatiques de la rivière. Grelottante, je m'ébrouai une seconde fois et entrepris de me nettoyer d'un air nonchalant, ma manière d'oublier ma déception. Quelques écailles du poisson qui avait causé ma chute étaient accrochées à mes griffes. Je les arrachai avec colère.En reprenant le chemin du retour, je veillais bien à rester le plus possible au soleil. Sa chaleur achevait de réchauffer ma peau froide et mon cœur peiné. J'avais échoué. Mais ce n'était pas si mal, pour une première chasse. J'avais presque réussi à attraper un poisson, assez gros, qui plus est. La prochaine fois serait un succès.En attendant, mieux valait que personne n'apprenne mon fiasco, encore moins ma mère... l'origine de cette mascarade.
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