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 [ME de Pâques] Ils sont fous ces humains

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Etoile Mélancolique
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Etoile Mélancolique


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[ME de Pâques] Ils sont fous ces humains Vide
MessageSujet: [ME de Pâques] Ils sont fous ces humains   [ME de Pâques] Ils sont fous ces humains Icon_minitimeVen 24 Avr 2015 - 16:32

Il y avait fort longtemps que la fourrure rousse et blanche de l'ancien apprenti du Tonnerre nommé Nuage de Comète - qui, ce jour-là, avait décidé de s'appeler Curiosité - n'avait vu la lumière du jour. Cela faisait très exactement une lune, voir une demi-saison, ce qui est une durée fort fort longue pour un chat, surtout pour un ancien chat sauvage. Il me semble donc nécessaire de vous raconter ce qui lui était arrivé avant ce fameux jour où il se décida enfin à oser quelques pas dans son jardin.

Depuis le début du printemps, le rouquin n'avait pas chaumé. Non content d'avoir offert à ses très chers petits abandonnés au moins quatre demi-frère et huit demi-soeurs, il s'était mit à dos la moitié des matous du quartier et s'était taillé une fameuse réputation auprès des demoiselles qu'il n'avait pas encore fréquenté. Il n'y avait pourtant aucun manque de civilité dans tout cela, à chaque fois le matou avait aimablement demandé la permission d'entrer dans les jardins pour saluer une voisine et on ne pouvait pas dire que cela était de sa faute si une ou deux fois les choses étaient allée plus loin. Après tout, ce n'était pas lui qui demandait aux femelles de trahir leurs compagnons assoupis au pied d'un radiateur. Il était libre, entier, elles l'étaient aussi, il n'y avait aucun mal à repeupler les rues.

Hélas, comme vous pouvez le voir, le souvenir de sa tendre famille dans la forêt semblait bel et bien avoir disparut de ses pensées. Là encore ce n'était pas vraiment de sa faute. Depuis qu'il s'était réveillé dans son nouveau foyer... Non, depuis qu'il avait vu Nuage de Vérité alors qu'elle attendait leurs chatons, il avait commencé à avoir du mal à se concentrer, surtout sur le passé. Peu à peu, des petites choses plus ou moins insignifiantes s'étaient perdues dans les tréfonds de sa mémoire au point qu'il oublie où elles se trouvaient et il était prit d'un terrible mal de tête lorsqu'il les cherchait. Bien sûr, il avait essayé au début, s'était accroché au code du guerrier comme à sa vie et avait repassé sans relâches les souvenirs qu'il avait de sa première compagne comme s'il avait voulu regarder une photo au point de l'user. Mais il y avait tant de choses à découvrir dans le monde des bipèdes, tant de mots qu'il apprenait chaque jour, qu'il avait eut de plus en plus de mal à se rappeler son ancienne vie et le fait qu'il ait été obligé d'arrêter de rechercher son fils perdu avait fini d'effacer cet épisode de sa vie.

En effet, dès les premiers signes de frima, le bipède qui lui fournissait des croquettes avait décidé de les enfermer à double-tour, lui et sa compagne de tanière, empêchant alors le malheureux père de poursuivre la dernière quête qui le reliait aux bois. Il en avait été malade plusieurs jours, mais rien n'y avait fait. Il avait été bien obligé de contempler les flocons à travers la grande baie vitrée du salon en compagnie de Céleste, échangeant des conversations passionnantes bien qu'un peu inutiles et on ne peut lui reprocher, à la venue des beaux jours, alors qu'il avait l'impression que son esprit était redevenu aussi insouciant que celui d'un chaton, d'avoir chercher à récupérer un peu de temps perdu.

Ses batifolages n'avaient guère été d'avis de son maitre et, plus d'une fois, le Coupeur n'était pas passé loin. La seule chose qui lui avait permis de conserver sa fierté de matou, avait été son talent à la dissimulation dans les combles du cabanon au fond du jardin et cela durant plus d'un mois.

Curiosité se trouvait donc dans son repère ce jour là et dormait du sommeil du juste sans penser le moins du monde à tous les risques qu'il s'était attiré depuis quelques temps, lorsqu'un bruit curieux le tira du sommeil. Le rouquin dressa la tête qu'il avait jusque là enfouie entre ses pattes et se tordit le cou en direction de la maison. Naturellement, entre les murs du cabanon et tous les cartons de clous, outils de jardins et vieilles bricoles bonnes à jetées qui le dissimulaient, il n'aurait pu voire grand chose, mais il avait bien situé l'origine du son et ses instincts de guerrier avaient oubliés qu'il ne se trouvait plus en forêt.

Humant l'air avec délicatesse, le chat hésita un instant à aller voir de quoi il retournait, mais la curiosité qui lui valut son nom du jour le poussa à dérouler lentement sa colonne vertébrale avec autant de souplesse et de grâce qu'un serpent de velours. Il se glissa entre les murs bruns de sa cachette et se pencha au-dessus du vide, jetant un coup d’œil au lointain planché terreux où se trouvait une vieille tondeuse abandonnée. Tout était calme, bien sûr. Le contraire aurait été surprenant. Se penchant un peu plus en avant, Curiosité fit mine de regarder par la petite fenêtre fumée du cabanon. Mine, car il lui avait toujours été impossible de discerner quoi que ce soit par le carreau brumeux. Il était pourtant à peu près sûr que ce qui se trouvait derrière valait le déplacement.

Se laissant tomber en douceur sur le moteur de la tondeuse, le rouquin ne prit pas la peine de vérifier où il devait poser ses pattes pour effectuer un bond vers la terre ferme et s'accroupir devant le petit soupirail qui lui servait d'entrée. Le museau collé à l'ouverture, il jeta un regard prudent à l'extérieur et huma l'air. Cela sentait la croquette au bœuf carotte et au saumon.

L'estomac du félin se mit aussitôt à gargouiller. Les aliments bipèdes n'étaient peut-être pas des plus fameux - du moins concernant ceux qu'il trouvait dans son bol - ils avaient tout de même un petit quelque chose qui les rendaient très addictifs. Aussi finit-il par décider qu'il ne se trouvait encore pas assez près.

Sortant de son refuge, Curiosité se glissa à toute allure à travers la pelouse pour se cacher dans la haie qui contournait le jardin et s'arrêta soudain, lorsqu'il le vit. Un curieux petit objet fort semblable à un oeuf tout enveloppé d'un papier bleu brillant se trouvait sous une branche juste à ses pattes. Le rouquin renifla sa trouvaille à une bonne longueur de queue de souris de distance, méfiant. Il reconnaissait le papier, c'était un peu le même que celui dont se servait son bipède pour emballer les reste de ses repas et le félin avait bien compris que lorsqu'il entendait le bruit métallique de l'aluminium sortit de sa boite c'était l'occasion ou jamais d'aller mendier quelques délicieuses friandises. L'odeur en revanche, n'avait rien à voir avec le poisson, la viande ou les petits plats que l'on trouvait d'habitude dans ce genre d'emballages. C'était une odeur puissante, amer, étrangement enivrante et qui lui donna la nausée.

Le rouquin fit le gros dos et s’apprêtait à détourner la tête de cet oeuf avarié lorsqu'il réalisa soudain que juste à côté se trouvait une petite sardine rose et granuleuse qu'il connaissait bien. Se baissant aussitôt pour avaler la croquette en deux coups de crocs, Curiosité fut ravi de réaliser qu'elle n'était pas la seule à avoir été ainsi abandonnée dans la haie. Ravi, mais toujours prudent, il entreprit de suivre la piste de nourriture pour voir d'où elle provenait. Très vite, il découvrit le bipède de la maison, plié en deux au-dessus d'un panier, qui avait l'air de chercher quelque chose qu'il aurait perdu dans l'herbe. Le matou n'était pas fou, il n'avait pas oublié que l'homme avait plus d'une fois menacé de l'emmener chez le Coupeur, mais il savait aussi qu'il courrait bien plus vite que lui. Le félin prit donc un peu de courage pour s'avancer discrètement derrière le bipède dans l'idée de l'aider à trouver ce qu'il cherchait.

Curiosité ne trouva rien. Ni lunette, ni journal, ni balle ou quoi que ce soit d'aucune sorte. L'homme tâtonnait dans l'herbe, presque à quatre pattes, avec l'une de ces grandes grimaces sur le museau que Céleste appelait sourire. Le rouquin agita les oreilles, soucieux. Son maitre perdait-il la tête ? Peut-être aurait-il dut en parler à Céleste. Mais son attention fut attirée par l'odeur de croquettes qui s'échappait d'une boite dans le panier. Tendant le cou, le rouquin s'approcha et ce qu'il découvrit le fit reculer de deux pas. Dans le panier se trouvaient une bonne dizaine d’œufs tous enveloppés de papier brillant.

C'était donc son maitre qui avait perdu cet oeuf et cette croquette dans la haie ? Curiosité en était sûr maintenant, le bipède devenait fou. Il s'assit dans l'herbe sa queue soigneusement enroulée autour de ses pattes et regarda son distributeur de nourriture piocher distraitement une poignée de croquettes dans son panier qu'il répendit sous un buisson comme s'il avait voulu les faire pousser. Certes, un arbre à croquette aurait été le bienvenue, mais il fallait être bête pour croire que cela était possible.

Curiosité miaula. "Tu fais quoi ?"

L'homme se retourna et grimaça encore son sourire. Il tendit les mains pour essayer d'attraper le rouquin qui fit aussitôt un bond en arrière et détalla à l'autre bout du jardin, l'air de vouloir aller se cacher derrière la maison. Le bipède poussa un cri que Céleste appelait rire et adressa quelques mots au chat qui sentit sa fourrure se dresser sur son dos. Fou comme il l'était, à planter des oeufs pourris et des biscuit, allez savoir ce que le bipède aurait pu lui faire. Curiosité était soucieux, craignant tant pour la santé de celui qui le nourrissait et le logeait, que pour la sienne. Qui se serait occupé de lui si le vieil homme devenait vraiment fou ? Déjà ce dernier se relevait pour se diriger vers un nouveau carré de terre où planter ses drôles de graines et le rouquin disparut définitivement derrière la maison, croyant que l'autre allait se lancer à sa poursuite. Il se glissa à travers la chatière se lança à la recherche de Céleste. Il fallait qu'il lui apprenne la triste vérité. Ce que Rosier, le voisin, lui avait dit un jour était vrai. Tous les humains étaient fous.
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