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| Sujet: Repos du Renard - Ven 15 Aoû 2014 - 21:52 | |
| Repos du Renard {Ancien ~ 4 ans et 6 mois} « Entamons donc cette danse, danse de haine, danse si lasse qui n'est que le fruit d'un amour oublié, danse si meurtrie et inhumaine. Danse de ma vie. » - Histoire:
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Il avait toujours aimé courir. Il avait toujours aimé danser avec le vent, lui murmurer des paroles douces, sentir ses caresses sur son pelage brun. Il avait toujours admiré la vitesse, la grâce, et le simple fait de sentir une tempête ou même une brise se lever lui procurait un étrange plaisir. Mais c'était un secret, il était un mâle. Les mâles sont brutaux. Ignorants. Agressifs. La moindre trace de douceur, ils la détruisent. C'était ce qu'on lui avait appris. Et il obéissait comme on lui avait appris. Ce fut donc comme ceci que sa vie commença. Avec un père, une mère et un frère tout droit sorti du Clan de l'Ombre. Surtout un frère, en fait. Un frère à peine plus âgé que lui, mais plus âgé. Un frère qui avait déjà un peu d'avance, et il détestait le reconnaître. Un but, un objectif. Une haine commune, un désir grandissant. C'était une guerre entre eux. Idiot ? Non, juste une guerre. Il fallait déterminer le plus fort et ils le détermineraient. Un jour, oui, un jour, le monde sera qui était le plus fort des deux, et bien sur, ce sera Renard qui gagnera.
Ainsi, Renard grandit. D'apprenti il passa à guerrier. C'était un drôle de camp, un camp où les guerriers dormaient en petit groupe de cinq à dix. A vrai dire, Renard déteste maintenant le fonctionne des tanières, ou plutôt, LA tanière dans laquelle il avait passé de nombreuses lunes. Si on lui avait dit ce qu'il lui arriverait, il se serait donné en sacrifice aux ours ou en potence aux aigles. Désespéré à ce point, c'était encore inconnu. Pourquoi haïssait-il donc sa "malchance" ? Pour la simple et bonne raison que, depuis son stade de guerrier, il a dormi, ah oui, il a longtemps dormi en profitant de la douce odeur envoûtante de sa voisine de couche. C'était une chatte blanche, gracieuse, aux longs poils angora, au petit museau et aux yeux sournois d'un bleu azur tel la mer qu'on lui avait décrite dans des contes pour chatons. Limpidité des Cieux était son nom. Aussi mystérieux et intouchable qu'elle. Tout cela était presque éphémère? Trop bien joué, trop bien articulé, mais lui, il n'y avait vu que du feu. Il s'était approché, fraîchement guerrier, et l'avait abordé prudemment. C'était une femelle. Les femelles sont sournoises et incompréhensibles. Son père lui avait dit, de ce méfier, de ce méfier de l'eau qui dort, mais lui, lui, il avait vu ses beaux yeux qui semblaient lui chanter des mots rassurant, comme une berceuse agréable et interminable.
L'amour fou. Paraît que ça existe. Déclencheur de saveur inavouée, électricité qui rapproche deux âmes, toutes ces conneries de gamines émerveillées, il y avait cru, et ce fut ainsi qu'il tomba amoureux, oui, c'était le mot, il était littéralement tombé pour la Déesse Cristalline. Elle aussi d'ailleurs. Magique, c'était magique, un nuit, une soirée d'été, lucioles sur le côté, elle lui avait avoué son amour, avec un empressement non dissimulé, comme un secret que l'on renferme depuis longtemps, une petite rougeur sur le museau, la queue qui frissonne, et voilà comment tout avait commencé. Des foutaises. Contes de fées, eaux de roses, fleure bleue ! Il vous en aurait foutu des fleurs bleues où je pense s'il avait seulement pris conscient dans ce qu'il tombait. Ahh, l'inconscience de la jeunesse. Bien sûr, son frère, il n'en a pas loupé un miette. Il s'est jeté sur lui comme un lion, il l'a charrié, oh combien de fois l'a t-il charrié à ce sujet ? Faible. Il paraissait faible. Il détestait ça. Il aurait voulu l'étriper sur place et lui montrer qu'aimer n'était pas une faiblesse mais une force. Il parlait déjà comme un vieux. C'était affreux. Mais son âme était complètement aspiré par elle. Sa simple vue le faisant se transformer en vieux gâteux et être à ses petits soins. C'était même pire qu'un sort.
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Comment s'était-il retrouvé dans cette grotte ? Un pari ? Un défi ? Des yeux suppliant ? Un regard d’encouragement ? Un promesse ? Tout était mélangé. C'était l'idée de son frère. Il fallait déterminer s'il était encore apte à continuer leur guerre silencieuse malgré l'amour qui le liait à une faible, à une femelle. Lui montrer qui était le plus fort. Mais il était le plus fort lui avait certifié sa dévouée compagne. Il s'était donc empressé de partir là où l'on ne revient jamais. La Grande Caverne, en haut de leur territoire. Il devait s'y rendre après avoir réussi à passer les chats qu'il croiserait -s'il y arrivait, l'avait nargué son frère-, puis devait traverser la grotte et revenir chez lui. Un simple défi, une promenade et retour à la maison. C'était son plan. Et ce fut donc avec brio qu'il passa le territoire, se faufilant parmi les herbes. Personne, il n'avait croisé strictement personne. C'était son jour de chance. Oui, c'était son jour de chance qu'il avait pensé. Mais si il avait vu ce qui se passerait, il aurait tout abandonné et fuit jusqu'à l'autre bout du monde. Même un mâle comme lui se serait enfuit la queue entre les jambes. Loin, loin, de ce cauchemar irréel.
Il se retrouvait donc là, la queue haute, un sourire hautain sur son visage, les oreilles dressés ses muscles roulant sous ses pas sûrs et fermes. La roche froide sous ses pieds l'arrête. Il regarde le trou béant et la lumière derrière lui. Il ignore son cœur qui bas la chamade et il avance. Avancer. Il souffle. Encore deux pas. Il souffle bruyamment. Encore un pas. Il se mord la joue, ses yeux jettent des éclairs dans chaque coin. Pourquoi est ce qu'il se sent observé ? Le lumière derrière lui disparait. Dernier pas. Ses pas tremblent sur la roche alors que le noir l'entoure dangereusement. Dernier souffle. Encore, encore. .. Trop tard. La sentence tombe. La réalité se déchaîne. De chaque côtés, ils sortent, ils l'emportent, loin, loin. Il le tire, l'étouffe, le tire encore, encore. Trop de fois, il doit respirer, il doit se réveiller. Il essaye de se lever, de courir, mais ça fait encore plus mal. Il se cogne, il cri. Il ne comprend plus, il ne réfléchit plus, il hurle ! Tellement fort que ses poumons se brisent, que ses os craquent que sa voix tombe dans un sanglot, un murmure rauque. Et eux, eux, ils ricanent, le laissent là, baignant dans le sang. Il ne sait pas si ses yeux sont ouverts ou fermés. Il fait noir et il entend les ricanements. Il a peur et il couine. Il se sent brisé. Eux, les ombres, les monstres, l'imagination, il ne sait pas, mais ces choses le laissent là pour mieux revenir, encore, encore, trop de fois, laissez le donc mourir. Il veut mourir. Arrêtez ce supplice, arrêtez donc tout cela. Tuer le, mais ne le dépouillez pas de sa chaire. Laissez lui un peu d'humanité. Faite donc par de votre pitié. Il s'étouffe dans ses pleurs et son manque de souffle. Il meurt ? Dernier coup, dernier cri, dernière vie. Laissez le, laissez le. Il cri, cri, cri. N'est-ce pas bientôt fini ? Il ne résistera pas. Il veut mourir. Il ferme les yeux. Continuez, continuez, il n'est plus là. Il est parti. Il est parti. Il ne veut pas ouvrir les yeux. Il l'imagine, sa fourrure blanche et pure, son sourire réconfortant. Il dort avec elle. Il sent son parfum. Voit ses yeux bleus. Son sourire devient inquiétant, ses crocs se remplissent de sang. C'est un démon, c'est un démon ! Il l'utilise pour le pervertir ! Ce sont eux les démons ! Laissez la, Laissez la ! Elle n'est pas comme ça. Jamais, jamais, jamais ! Elle n'est pas comme ça ! Elle n'est pas comme ça ! N'est-ce pas ... ? ... n'est-ce .. pas ?
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Le trou noir. Il se sentait déchiré de toutes parts. Il l'était. Pitoyable. Honteux. Il avait perdu. il avait perdu. Qu'était-ce que ces choses ? Qu'était-ce que ces horreurs ? Un rêve ? Simple rêve. Il ouvrit les yeux. Il avait mal. Un mal de chien. Un mal épouvantable qui lui traversa les os, mais il ouvrit les yeux. Noir. Tout était noir, noir et flou. Des ombres, il apercevait de vagues ombres qui s'agitaient devant lui. Encore là bas ? Dans le supplice ? Pourtant, cela lui semblait presque rassurant. Sentir le touché de la couchette de feuille sous lui lui indiqua qu'il se trouvait dans une tanière. L'odeur des plantes le guida sur l'idée qu'il était chez un guérisseur. De retour à son camp ? Comment ? Pourquoi ? N'était-il pas dans cette grotte ? Sa tête lui faisait mal et il abandonna l'idée de comprendre. Maugréant des mots pâteux, il comprit qu'un soigneur lui souhaita un bout retour parmi eux et lui promis de venir lui donner un antidouleur plus tard. Il comprit aussi qu'il était ici depuis bientôt une semaine et que le clan l'avait retrouvé devant l'entré de la grotte. Ils passèrent sous le silence le fait qu'il était brisé en petit morceau. Il l'apprendrait plus tard, pour l'instant, qu'il dorme.
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Se redressant sur ses antérieurs, il releva la tête. Puis il l'a vu. Devant lui. Sa belle, belle et douce compagne. Mais il a aussi vu le dégoût. Le mépris. La honte. Et même de la pitié. Pourquoi, pourquoi le regardait-elle cela ? Pourquoi ? Il ne comprenait pas. Il s'inquiétait. Il lui sourit doucement. Un sourire et tout s'arrangera, n'est-ce pas ? Mais pourtant, cela ne marcha pas. Ses babines se retroussèrent. Idiot, idiot. Il était un idiot. Un incapable. Un irrécupérable. Un crétin. Une ordure. Un moins que rien. Stupide, stupide. Infirme. .. Infirme ? Il avait tout accepté, sans brocher, mais il ne comprit pas. C'était sa compagne, sa douce et raisonnée compagne. Elle redeviendrait elle. Oui, oui, elle redeviendrait elle et tout sera comme avant. Il se ventera d'être survivant. Narguera son frère. Se moquera des apprentis. Tirera la langue aux anciens. Méprisera les autres chats de sexes féminins. Tout retrouvera son ordre. Alors, pourquoi infirme ? Puis, le guérisseur lui expliqua. On lui apprit. Tout se déclencha. Cette alarme. Cette même alarme qu'il avait ressenti dans sa tête devant cette grotte. La même, la même. Exactement la même. Panique. Il était pris de panique. C'était une blague ? Oui, une bonne blague ! On lui faisait une blague ! Il prendrait du repos et tout rentrerait dans l'ordre. Elle, elle était partie, elle venait de l'abandonner, la, sur sa couchette. Désespéré, il essaye de se lever, d'avancer. Il glisse. Il tombe lamentablement sur le sol. Il est lamentable. Il est faible. Il n'a plus le droit de vivre. Il est infirme. Il l'est. Il rampe. Il rampe. Il est réduit à ramper. Il est réduit à mourir. Faible, faible. Incapable. Les mots tournent, tournent trop vite dans sa tête. Les mots l'accable. Il veut fuir. Il veut s'enterrer ne plus jamais sortir. Il essaye de se traîner, loin, loin d'elle. Loin de ces promesses. Loin de sa vie. Il essaye de s'enfuir loin de cette illusion. Loin de cette oasis qui attendait patiemment le moment pour le dévorer. Il est idiot. Idiot. Si faible. Il fait pitié. Il le voit. Son frère le regarde avec ce regard que lui lance les autres. Il les hait. Tous. Tous. A mort le Clan de l'Ombre. Il les haït. Il est le plus fort. Il n'a pas le droit d'être regardé de la sorte. La compassion. La pitié. L'amitié. C'est pour les faibles.
Puis il se laisse tomber. Il se laisse tomber sur la couche chaude, douce. Il s'est avoué vaincu. Il ne leur parle plus. C'était humiliant. Il ne veut plus manger. Il veut aller chercher sa propre proie, se nourrir lui même. Mais il y a cette faille, qui représente maintenant sa vie. Plus jamais il ne pourra sauter au dessus pour planter ses crocs dans la chair d'une proie. Il ne veut pas manger tant qu'il ne pourra pas repasser au dessus de la fissure. Il veut mourir ? Non ! Bien que la mort en elle même ne le dérange pas -plus-, il savait qu'il détesterait voir la jubilation des les yeux des autres à la vue de son cadavre. Il n'abandonnerait pas pour leur faire plaisir. Jamais. Plus jamais. Il les haïssait. Il était fort. Très fort. Trop fort pour eux. Alors il attendit. Il attendit longtemps, longtemps, longtemps, sur cette roche fendue, dans la tanière du guérisseur. Il eu même droit à un peu de visite, d'apprentis, de guerriers, de chats qui passaient juste se faire enlever une épine. Et à chaque fois, cela sonnait pareil. Il y avait ceux qui ne lui adressait pas un regard, et ceux qui lui donnait un petit sourire. Parfois ils lui parlaient même, ceux là. Ne voyaient-ils pas qu'il était un abomination de la nature ?
Il décida de manger. Il avait faim, très faim, et il voulait vivre, et parler, et s'amuser. Parce qu'il avait loupé sa vie d'avant, il ne serait plus idiot. Il serait heureux. C'était dur de se dire ça, mais il essayerait. Il voulait vivre paisiblement, au moins pour quelques mois. Il ne savait jamais si demain, il serait mort à cause de son infirmité .. Alors il allait vivre, même tristement c'était pas grave, du moment qu'il vivait. Même s'il ne pouvait plus se combattre, il trouverait une autre force pour vaincre son frère.
Alors, Repos du Renard accepta la part de gibier que lui apporta un apprenti, reconnaissant.
→ Traits de Caractère Globaux: Irritant, arrogant, méprisant, misogyne, n'aimant pas paraître faible, mélancolique et nostalgique. Mais pourtant aussi timide, attachant et reconnaissant. Doux parfois même. → Traits Plus Particuliers: Sournois et arrogant, blessé et fier. → Rêves: Dominer de son frère et se venger de Limpidité des Cieux. Pouvoir être enfin utile à son Clan de n'importe quelles façons → Craintes: Être abandonné, mourir. Que le Clan des étoiles viennent le chercher. Les insectes aussi il s'en méfie, les inondations. → Pelage: Brun et beige → Yeux: Le gauche ambré, le droit vert → Taille: Un chat haut sur pattes -grand quoi- → Particularités: Sa colonne vertébrale est brisée, beaucoup de cicatrice, yeux vairons non naturellement, oreilles fendues - Référence:
→ RP de Rencontre: Aucune → RP de Naissance: Aucun → Descendants: Aucuns → Description des Descendants: Aucunes → Parents: Chats de l'Ombre → Fratrie: Un frère → Compagnon: Aucun(e) .. affinité avec Goutte de Chocolat → Ex-Compagnon: Limpidité des Cieux → Amis: Ceux qui lui apporte de l'attention, qui lui font oublier son infirmité. → Ennemis: Son frère, les personnes qui rient de lui, qui l'ont abandonnés. → Mentor Actuel: Aucun → Ancien Mentor: Épine Fleurie → Apprenti Actuel: Aucun → Anciens Apprentis: Aucun → Pot Commun: Non © Graffitti |
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