Il est tard. Le soleil commence à décliner a l'horizon et les chats du clan repartent en patrouille du soir ou se tournent vers leurs tanières. Les apprentis sont eux presque tous dans l'antre des anciens, à écouter des vieilles histoires qui concernent leurs parents ou leurs ancêtres. Pourtant, moi, ces histoires ne me concernent pas. Le clan de la rivière m'ayant adoptée, je n'ai aucune famille ici. Les entendre rigoler sur les petites anecdotes du clan m'agace souvent, alors je préfère rester seule. A vrai dire, cela ne me dérange pas trop. Ce n'est pas que je n'aime pas la compagnie, mais je suis déjà vraiment reconnaissante au clan de la rivière de m'avoir accueillie, alors je préfère ne pas leur demander en plus de s'occuper trop de moi. Et puis, cela me permet de mieux m'entrainer, pour servir ce clan a qui je doit en quelque sorte la vie.
Bien qu'il soit déjà tard, je ne trouve pas le sommeil, et je n'ai rien a faire au camp. Je me faufile discrètement par l'entrée du camp et me retrouve à l'air libre. Avoir toute une vue qui s'étend devant moi, être libre et responsable de toutes ses actions sans contraintes, ou presque, voilà ce que j'aime vraiment. Je me dirige a grands pas vers la rivière. Au centre ce trouvent quatre iles. C'est un endroit où j'aime particulièrement me réfugier quand je ne sais pas trop quoi faire. L'ile rectangulaire, où nous les apprentis nous nous entrainons souvent est un lieu toujours plein de gibier. Bien que la chasse au sol ne soit pas mon fort, c'est toujours amusant d'essayer d'attraper un campagnol.
Je me glisse doucement dans l'eau, jusqu’à avoir la peau trempée et les poils collants. C'est rafraichissant et agréable. J'avoue ne pas trop savoir comment font les autres chats de clan pour ne pas aimer cette sensation si apaisante. En flottant dans l'eau j'ai l'impression que tous mes soucis se dissipent, comme si la rivière les emportais avec elle. Par contre, pour le coup, c'est vrai une fois sortie de l'eau, c'est moins agréable et vraiment moins classe. Je m'ébroue doucement et me met à marcher tranquillement. Une présence étrange se fait ressentir. Qui pourrait bien être sur cette ile a une heure pareille? Je n'avais vu personne partir et je ne sentais aucune odeur du clan. C'était une odeur que je n'avais pas encore apprise avec mon mentor. Je ne suis pas rassurée. Et si c'est un de ces monstres dont parlent quelques fois les guerriers ou les anciens? Des blaireaux? Non. Ce n'est pas ça. Une fourrure rousse apparu soudainement sous mes yeux, a quelques longueurs de souris de moi. Un pas. Un bruit trahirait ma présence. Le vent jouait en ma faveur et il ne m'avait pas sentie.
[RP non fini ^^]