Sujet: Double mal-être [MQ-2] Ven 12 Sep 2014 - 8:13
"Seul, je veux juste être seul."
Le noir, partout, et, la douleur. Où, pourquoi ? Qui ? Tout ça viens et s'efface dans l'esprit du chaton qui s'agite faiblement sur sa couche. La souffrance est dans chaque partie de son corps, et aussi, de son âme. Un instant, l'image de Déchéance Punie s'impose, mais il la rejette aussi loin qu'il le peu avant que le feu ne vienne ravagé ce qu'il reste de lui. Le feu est là depuis qu'il a croisé cette, chose. Il est ardent et le fait souffrir, mais Petite Destinée n'a nul moyen de s'en débarrasser. Est ce parce qu'il est le fils de l'aveugle ? Un nouveau coup de patte faiblard repousse un peu de la douce litière qui l'entoure. Il ne tarde pas à être suivit d'un gémissement. Pourquoi tout est noir ? Pourquoi les odeurs sont si forte pour son esprit ? Est-il mort ? Non, la mort est douce, pas brûlante. Le chaton s'agite de plus belle, son faible corps pris de tremblement étalant sa souffrance à la vue de tous.Puis, comme si le mal laissait un peu de répit, les yeux vert du jeune animal souffre, papillotant à de nombreuses reprise pour s’acclimater au peu de lumière qui pourtant, l'éblouit dans cette nuit de douleur. Un miaulement, un mot, rien de plus.
- Eau ...
Il a soif, tout en lui brûle, du bout de sa queue à son museau, c'est un enchevêtrement de ronce enflammé. Et son esprit n'y échappe pas, mélangeant tout et le torturant plus encore. a bout, Petite Destinée tente de se redresser mais le feu reprend dans sa patte et ce n'est plus un gémissement étouffer mais bien un véritable cris de douleur qui s'échappe de sa gueule. Il a si mal, mais pourquoi ? Tout reviens très lentement, mais il se laisse retomber mollement. Finalement, il commence à comprendre. Euphorie du Homard ne doit pas être loin si il est vraiment chez le guérisseur. Quelque chose de frais semble se poser sur lui, comme pour le couvrir et le protéger du feu ? Mais est-ce vraiment ça ? Il ne sait plus, il a refermé les yeux, terrassée par la douleur de ce feu qui le hante. Pourtant, il ne dort pas, non, il écoute chaque bruit qui deviens, peu à peu plus clair. Une force étrange le pousse à tenir bon, encore un peu. Ce n'est pas, son Destin de mourir là. De nouveau, il tend sa patte blessé , mais cette fois, elle frôle le lit de mousse et, quoi que le feu court toujours, il semble un peu moins vif.
Euphorie du Homard ♣
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Sujet: Re: Double mal-être [MQ-2] Dim 11 Jan 2015 - 17:07
Double mal-être Petite Destinée
Euphorie du Homard:
Devant moi se tient Petite Destinée , la descendance de Déchéance Punie , surement ne sait-il pas que je sais tout de sa famille , toute son histoire , tous ses évènements ignobles , que j’ai été aux côtés de la femelle folle pendant des lunes , qu’elle me confiait tout ce qu’elle avait fait , tout ce qu’elle pensait sans pouvoir réagir . J’étais juste impuissant , j’écoutai , je ne pouvais pas exprimer le dégoût que j’éprouvais pour elle ,pourtant il était tellement grand. Elle avait brisée le vie de tellement de félins et notamment ce chaton. Cet animal qui se débattait et gémissait de douleur , je ne sais pas ce qu’il lui ai arrivé , il semble souffrir d’un mal inconnu , d’une sorte d’empoisonnement . Il est arrivé , blême dans mon antre et s’est écroulé au sol, ne me disant rien . Pendant un moment j’ai eu l’idée folle que c’était sa mère qui lui avait infliger ça , qu’elle comptait l’achever non seulement mentalement mais aussi physiquement . Je ne sais même pas si il sait que c’est elle sa génitrice , j’espère de tout cœur , qu’il ne le saura jamais . Dans ce cas là , le mensonge est sûrement , il y a un moment , où il perdure depuis tellement longtemps , sans que dire la vérité ne tue plus que ce mensonge en lui-même . Mais connaissant la femelle , elle peut justement très bien profiter de ça , attendre qu’il soit le plus affaiblie ou le plus euphorique pour lui envoyer cette vérité en plein visage . Comment ai-je pu cautionner ces actes pendant des lunes sans ne rien dire ? Est-ce que par ce mutisme j’étais également un monstre sans cœur ? Est-ce qu’au final nous sommes tous comme elle au fond de nous mais on le camoufle sous une tonne de bonté et de joie . Est-ce qu’elle , elle a tout simplement pas assez de force pour créer ce mur ? Entre la folie qui nous ronge tous , qui est tenu au dessus de notre tête , comme un lourd poids , dont la corde va bientôt se rompre , et venir en même temps fracasser tout ce qu’on avait construit , ce rempart et entre la santé « basique » normale que nous exposons tous . Est-ce qu’elle les pierres de ce mur se sont juste effondrées plus rapidement ? Mais que bientôt nous aussi cette muraille tombera ? Ou est ce que ça sera rattraper par la mort ? Est-ce donc ça la fin ? Folie ou mort ? Que choisirez vous ?
Je mis tellement de temps à réfléchir à tout ça , que je ne songeas pas tout de suite au remède pour le chaton , il a un corps aussi frêle que sa mère … Est-ce qu’il tentera de barrer cette faiblesse du corps par une hostilité qui inspirera la force ? La force non retrouvée dans son corps ? On devrait prier , prier pour qu’il ne devienne pas comme elle , qu’une quelconque entité l’écarte de ce fléau . Bientôt ça sera la fin de Déchéance Punie , je le sais mais si un descendant prend sa relève , qu’est ce qu’il se passera ? Est-ce que bientôt un guerrier du nom de Destinée renversera le pouvoir et deviendra Étoile du Destin ou un autre nom ?
« - Eau ... »
Il fallait que je me concentre , que je pense que c’est un patient comme les autres , je dois être un bon guérisseur , ne pas être un monstre en le laissant mourir par peur qu’il devienne comme son ancêtre . Je serais surement pire que Déchéance Punie si je fais ça … Enfin peut être pas pire mais je serais en voix . Ça commence par un crime et ça s’enchaîne en mare de sang faites avec un rictus sadique , dans un amusement malsain, prenant autant de plaisir à ôter la vie qu’un chaton à jouer avec un papillon ?
Je pris rapidement de la mousse et la trempa dans de l’eau fraiche , la déposant sur le museau et dans la gueule du chaton , commençant à masser son corps tout en cherchant une quelconque plaie , son souffle était rapide et son corps était brûlant . Je trouva bientôt une plaie , un trou avec peu d’envergure suintait d’un mélange de sang et d’un autre liquide répugnant, je mis ma griffe dans le trou et l’agrandit pour créer une fente . Ignorant les mouvements du chaton , il avait été mordu ou autre par un animal toxique que je ne connaissait pas et il fallait que je le saigne au plus vite avant que ça ne se répande dans son corps , si ce n’était pas déjà le cas , j’espère que mes réflexions trop longues ne lui ont pas été fatales. J’appuyai alors avec mes coussinets à côté de la fente , faisant couler le plus de sang possible , jusqu’à ce qu’il retrouve une couleur normale . Je repris alors de la mousse mouillée pour nettoyer la plaie . Je fini en appliquant des toiles d’araignée pour arrêter une possible hémorragie . J’acheva en enlevant la mousse dans sa gueule pour placer des plantes qui l’endormiront et atténueront sa douleur. Il devait se reposer , et on verrait bien par la suite comment cela allait se passer … Je resterai à côté de sa litière , à changer toiles d’araignées et mousse avec une angoisse palpable , je m’en voudrais à jamais si le chaton faiblard y passerait … Au final il ouvrit timidement les paupières… [/color]
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Clair de Lune
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Sujet: Re: Double mal-être [MQ-2] Dim 18 Jan 2015 - 12:54
Étrange poisson.
Petite Destinée rouvrit les yeux, ouvrant faiblement la gueule, sans qu'aucun son n'en sorte. La douleur est toujours là, mais elle est moins forte. Ses pattes tremblent malgré lui et un instant, il sens le froid glacial et pernicieux s'infiltrer dans son cœur. Est il mort ? Non, un battement plus fort, rageur, parcourt son petit cœur alors qu'il sort les griffes. Mais pour s'accrocher à quoi ? A sa litière de mousse, où, à la vie ? Il referme la gueule après avoir inspirée une goulée d'air. Puis, ses yeux y voit enfin. Parti le monde flou. Reste encore le feu. Un chat se penche sur lui, Déchéance Punie ? D'instinct, il lève sa patte, trop bas. Il est trop faible et elle retombe mollement. Il doit encore dormir un peu.
Quelques chose de frais se glisse dans sa gorge, il avale le liquide et se débat un peu. Ça s'arrête. De nouveau, il a froid, il tremble mais le feu reprend en me^me temps que son cœur poursuit sa lutte. Dans sa tête, il y a un poisson sur une berge qui frétille en tentant de rejoindre la rivière. Pourquoi ? Il ne le sait pas, mais il ressens la même chose que cette pauvre créature qui s'agite presque inutilement. Il sens la rage de l'impuissance gonflé en lui. Nouvel inspiration, plus profonde, plus forte aussi. Le poisson à réussi ! Petite Destinée ouvre les yeux. Sa patte le fait souffrir et il sens quelques chose de poisseux coller sa fourrure. Du sang ? Et une toile d'araignée ! Il est avec Euphorie du Homard. Le chaton sort de nouveaux ses griffes, il s'accroche à la mousse de plus belle et finalement, relève la tête. Assez pour lécher lui même la boule de mousse.
Deux, trois jours peut-être ? Il ne sais plus depuis combien de temps l joue avec la mort. Le froid glacial est déjà venu deux fois mais toujours, la rage la emporté sur el froid et a rallumé un brasier de douleur et de désir. Vengeance ! Les yeux vert de la petite boule de poil s'ouvre soudainement, sa gueule fait de me^me, révélant ses petits crocs avide. Avide de quoi ? De viande. Le chaton a faim. Il se redresse maladroitement mais parviens à caler ses deux pattes avant pour qu'elles soutiennent le reste de son corps. Il sens peser sur lui le regard u guérisseur. Lentement, il referme la gueule et remue les oreilles. Il sens encore ce besoin de disparaître mais il le repousse. Tout comme il repousse son envie de s'écrouler sur le côté. Sa gorge est sèche mais ses miaulements parviennent enfin à former des maux.
- J'ai faim ...
Petite Destinée le snes, ce n'est pas aujourd'hui que la mort l'emportera. Son Destin est plus grand et dans ses yeux vert si doux, brille en cet instant cet éclat rageur. Il ne restera pas là longtemps mais pour l'heure, le chaton veux en finir avec sa lutte contre la mort. Il veux gagner et tout en lui exprime une fébrile détermination à rester ainsi couché, la tête dressé.
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Sujet: Re: Double mal-être [MQ-2] Mar 3 Mar 2015 - 14:08
Double mal-être Petite Destinée
Euphorie du Homard:
Après un sommeil tellement long qu’il aurait pu être comparé à la mort, éternel, froid, effrayant, le chaton ouvrit les yeux, tentant de retrouver quelque chose de logique à travers ses pupilles qui ne lui renvoyaient que des images floues, semblable à la folie, folie, folie comme Déchéance Punie. Il lève une patte dans un signe d’agressivité . La dernière personne qui avait exercé quelque chose de cette nature envers moi, était la mère de ce pauvre être, ma mère adoptive, ma terrible mère qui me rapprochait plus de la mort que ne peut l’être n’importe quel malade du Mal Noir. J’avais vu tous les signes probables d’une folie, folie meurtrière, qui la rongeait petit à petit, la rendait heureuse. Est-ce que j’étais jaloux de cette folie ? J’aurais voulu connaitre à ces moments là, le bonheur, quitte à devoir tacher mes pattes duveteuses d’un sang pourpre qui n’était pas mieux. Là je faisais de même mais pour sauver des vies. Mais surement qu’un guérisseur a déjà sombré dans la pénombre des maux mentaux, prenant du plaisir à voir souffrir ces patients. Tout est possible. La folie est là, elle nous regarde, un rictus joyeux au coin des lèvres , attendant juste le déclic qui te rendra célèbre. Une envie de reconnaissance trop forte qui se transforme en envie de devenir un tyran ? Une envie de vengeance trop forte qui vous transforme en une personne que certains veulent tuer pour se venger ? Une envie de pouvoir trop forte qui vous transforme en dictateur ? Chaque excès est un aller simple pour une folie éternelle, tout simplement, il ne faut pas vous dire que c’est loin de vous. C’est clairement moins loin que le bonheur. C’est aussi près que la mort, et aussi loin que l’euphorie .
J’aurais pu au lieu de glisser là, une boule de mousse dans la gorge de Petite Destinée, lacéré celle-ci, craqué aux envies de vengeance que j’avais contre sa mère, sa mère qui s’était donné elle-même la mort. M’empêchant d’accomplir ma vengeance, elle l’avait fait exprès. Elle n’en avait plus rien à faire des vivants, alors un suicide , pour ne pas permettre aux autres de la tuer, de gagner sur ce montre était une idée tellement alléchante. Et maintenant ma soif de vengeance et de sang était en moi, trop grande pour m’empêcher d’y penser , en voyant le corps frêle de Petite Destinée. Mais je persistais, je persistais à ça , et j’essayais de faire survivre ce chaton, aussi bien à son empoisonnement qu’a ce que lui réserve son cruel destin. Petite Destinée…
Alors comme si il avait entendu toutes ces pensées sombres mêlé au faible espoir qu’il se relève, il prit appui sur ses pattes et vint poser lui-même ses crocs pouvant tuer n’importe quel félin malgré leurs tailles faibles, avec de l’envie, pour les planter dans la mousse trempée. Abreuvant sa frêle carcasse . Il me remontre ses crocs tranchants reliés à cette mâchoire puissante , ses yeux verts contrastants avec ceux noirs de sa mère, pourtant empli d’une même lueur. Un frisson effrayé me traverse. Est-ce que j’aurais du le tuer ? On tient tous de ces parents malheureusement alors… ? Il se relève alors … Pour faire quoi ? Je me fais trop d’idées … Je l’ai sauvé … Il reste toujours aussi faiblard, les pattes maintenant à peine ce petit corps, il exerce un certain effort pour me réclamer de la nourriture … Je quitte alors ces yeux intriguant, cette sensation indescriptible, la chaleur de ma tanière pour poser mes pattes dehors, le froid me frappant au visage , me réveillant comme d’un mauvais rêve, je déplace mes pattes , sans me soucier des félins alentours ,je ne sais pas à quel moment de la journée on est , tout ce que je sais , c’est que je pris une souris dodue et que je l’apporta à Petite Destinée . Espérant ne pas lui donner trop de forces d’un coup, qu’il ne me saute pas sauvagement à la gorge. J’avais peur … D’un simple chaton pour qui la vie avait encore était plus brutale que pour moi. C’était donc ça que j’étais devenu ? Un monstre qui jugeait sur les ancêtres ? Mais cet ancêtre …
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Clair de Lune
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Sujet: Re: Double mal-être [MQ-2] Ven 20 Mar 2015 - 7:21
Une étincelle.
Petite Destinée plongea ses crocs dans la chair tendre de la souris dès qu'elle fut sous son nez, mangeant pourtant lentement ensuite, laissant son corps tout entier apprécier ce repas. Quand il eu finit, il repoussa les restes faiblement avant de regarder Euphorie du Homard. Le guérisseur l'avait sauvé et pour la première fois, le chaton ne se sentait plus rejeté de tous. Comment expliquer pareil sensation ? Il ne savait que dire, alors il se rallongea sagement, fermant les yeux en ronronnant, sans doute pour la première fois hormis à sa naissance, depuis son arrivé au clan des Ténèbres. Il était en vie et cette simple constatation commençait à effacer le froid de la mort qui avait si longtemps planer au dessus de lui.
Combien de temps s'était il écoulé lorsqu'il rouvrit les yeux ? Guère peu de temps en fait, mais ce peu de sommeil paisible avait suffit à remettre le chaton en forme, même si ses côtes visible et ses pattes encore tremblante trahissaient sa faiblesse. Pourtant, après un effort qui le laissât le souffle court, le chaton parvint à s'assoir et avec prudence, il examina sa patte collante. Il se souvint soudainement de la bête noire qui l'avait agressé, si vite toutefois qu'il vacilla en se rappellant la douleur fulgurante. Mais une ombre près de lui lui rappela qu'il n'était pas seul dans cette tanière et ses yeux vert, timide à présent, se posèrent sur le guérisseur du clan.
- Tu m'as sauvé ...
La chaton fut incapable d'en dire davantage tant cette simple constatation le surprenait. Lui qui croyait que ce clan voulait sa mort - ou justement s'en ficher bien, qu'il meurt - venait de découvrir qu'au contraire, on l'avait gardé en vie. Un instant la pensée agréable le submergea avant qu'il ne songe que s'était peut-être justement pour le faire souffrir un peu plus qu'il était toujours là. Son regard doux devint angoissé et son poil se hérissa faiblement alors qu'il remuait la queue, mais un éclat rageur perça ses yeux brièvement. Non, il ne laisserait aucun chat le détruire. Du moins, dès qu'il aurait la force de rester assis car son corps fébrile se remit à trembler, le forçant à se rallonger. Toujours en vie, le chaton venait de comprendre que sa convalescence durerait encore un peu. Mais en lui, une étincelle s'était allumé et la braise cacher dans son cœur vide d'amour ne demandait qu'à prendre feu. Un feu à la couleur du sang que Petite Destinée ferait peut-être coulée dans le futur, si aucune eaux ne venait éteindre ce maigre espoir de rester fort.
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Sujet: Re: Double mal-être [MQ-2] Mer 6 Mai 2015 - 11:49
Double mal-être Petite Destinée
Euphorie du Homard:
Tu m'as sauvé.
« Tu m'as sauvé » Sauvé. Je l'ai sauvé. Je savais que ces paroles seraient marqués au fer rouge dans mon esprit à partir de ce moment là, que des fois comme un spectre ces bribes de paroles reviendront, sa voix de chaton perdue et reconnaissant « Tu m'as sauvé » . Comme on peut sauver un naufragé, comme on peut sauver un dépressif, comme on peut aider un malade, je l'avais sauvé, j'avais été utile dans sa vie, sans … Sans moi il serait mort, j'aurais tenu son corps frêle dans mes pattes musclées. Comme une mère tient son enfant mort dans ses bras, mais moi. Moi je ne le connaissait pas, alors pourquoi, pourquoi avais je pris plaisir à l'aider ? Pourquoi j'ai cette sensation magique d'avoir aidé, d'avoir été utile pour quelqu'un, de ne plus être un passant insignifiant, non j'étais devenu celui qui l'avait sauvé. C'est peut être un orgueil égoïste qui s'empare de moi, mais je suis heureux, ces paroles me font frissonner. Je n'étais plus ce chat crème que tout le monde ignorait, dont les côtes saillaient sous la peau, j'étais Euphorie du Homard et j'ai … J'ai sauvé quelqu'un c'est … Indescriptible, je ne sais pas comment parler de ce sentiment, ce sentiment intense d'amour dans ce remerciement, la chaleur qui avait empli mon cœur et pourtant un certain malaise, une gorge serrée d'émotion. Personne ne peux savoir ce que ça fait avant de le vivre, quand quelqu'un vous regarde sincèrement dans les yeux et vous remercie, vous dit qu'il vous a sauvé, c'est magique et pourtant tellement gênant. Une sensation irréel s'empare de vous, les larmes vous monte aux yeux et vous ne savez que répondre, alors vous acquiescez, que répondre à ça ? « Ce n'est rien », non on ne peut pas répondre ça car ce n'est pas rien, la vie de quelqu'un n'est pas rien, qu'importe comment vous lui faites échapper de la mort, vous serez toujours un héros à ses yeux, mais pas besoin de lui demander des services par la suite, soyez humble, humble de ce que vous avez réalisé. Est ce qu'on veut voir devenir son héros un malfrat qui ne pense qu'à lui et à la gloire ? Non, alors ne vous vantez pas, rester silencieux, c'est la meilleure des choses à faire. Plutôt remercier le à votre tour, car n'oubliez jamais que c'est ces paroles qui réchaufferont votre cœur dans les mauvais moments, ces moments où les spectres des mauvais moments vous pointeront du doigt, vous pousseront en s'esclaffant, rappelez vous, rappelez vous que vous ne devez pas laisser ces fantômes vous faire vous haïr grâce à ses paroles salvatrices. Faire les résonner dans votre crâne comme le doux battement de cœur de votre amant qui vous détend.
Je pense que j'aurais encore pu passer des jours entiers à vous décrire cette sensation, mais juste je vous souhaite de le vivre, ne le cherchez pas, attendez que ça arrive pour réchauffer votre cœur, croyez y toujours, quoi qu'il arrive, vous êtes là pour quelqu'un, quelque soit votre nom.
Il fallait que je reprenne un minimum mes esprits, que je réalise que moi, le pauvre Homard squelettique et seul,dépressif, je mettais relever et j'avais aidé un chat qui était un peu comme moi avant, qui a aussi subit les souffrances de Déchéance Punie. Les souffrances de la peur de se faire maltraiter, juger à cause d'elle, par les autres, par elle. On était semblable, sauf que j'avais réussi à me relever et que actuellement je venais de le faire un peu avancer dans la quête du bonheur, la même quête plus précieuse que le Graal que j'avais personnellement entrepris seul, je n'avais eu aucune aide et mon cœur, mon esprit était encore plus transpercé de cicatrices de guerre, mais lui, ce chat j'allais l'aider à atteindre cet objectif sans trop d'égratignure, ce sera mon chaton, oui je l'aiderais. Il avait dit que je l'avais sauvé, la première idée était que je l'avais sauvé du venin qui parcourait ses veines, mais je l'avais aussi aidé dans le fait de s'accepter, je le sentais dans son regard, le même regard que j'aurais voulu poser sur quelqu'un, il le posait sur moi. Ma gorge était nouée mais malgré tout j’arrivai à articuler une phrase banale, comme si de rien n'était mais je pense que nos pupilles qui se fixaient se répondaient l'une l'autre, nos esprits coïncidaient, on avait le même parcours, on se comprenait.
« Tu... Qu'est ce qui t'es arrivé … ? Je … Veux dire pourquoi était tu empoisonné ? Quel animal étais ce ? »