Épine Fleurie se réveilla dans sa corbeille bien moelleuse, aux côtés de Rosier, ce matin-là. L'ancienne bailla et s'étira tant qu'elle put avant d'aller se rassasier. Les chats sauvages faisait tout un speech sur la nourriture des Bipèdes et la femelle pouvait contredire tout les dires. La nourriture Bipède n'était pas si mauvaise, bien sûr, il y avait meilleur, une souris ou un crapaud par exemple, mais la nourriture n'était pas mauvaise. Au moins, elle tenait à l'estomac. Après avoir sa toilette en compagnie de son ami, la chatte sortie de sa tanière et alla faire un tour dans le quartier, se décidant à aller saluer les chats voisins. L'ancienne guerrière ne trouvait pas l'utilité de faire la guerre à un chat domestique, la victoire serait bien trop facile et elle n'aurait pas conséquent aucun goût. La femelle alla d'un pas rapide et assuré, pour son âge. Elle n'était pas pressé mais après tout, si elle avait le temps de potasser un peu quelques ragots, pourquoi prendre le temps de marcher. La vieille femelle aimait bien la ville. Elle racontait ses souvenirs de jeunesse et de guerrière avec les chatons du quartier et les jeunes chats qui voudrait l'écouter tout en les mettant en garde contre les chats des bois, qui toléraient très mal les intrusions sur leur territoire, et à juste titre ! La survie est capitale dans les bois ! Tout en songeant, la femelle marchait sans vraiment faire attention où elle posait les pattes. Si bien qu'elle fini par percuter un jeune chat blanc et roux. La vieille femelle mouchetée s'excusa et le renifla. Elle le connaissait ! C'était Nuage de Comète ! Le jeune animal était apprenti au Clan des Ténèbres ! Que faisait-il si loin ?

- Nuage de Comète ? Quelle surprise de te rencontrer ici !

La vieille chatte était vraiment surprise. Elle ne pensait pas voir un apprenti ici, si loin de son Clan. Elle l'avait rencontré lors du voyage, quand les six Clans avait partir pour arriver ici dans ses bois. Le visage de la vieille chatte reflétait clairement sa surprise.

HS:

Ce matin-là, alors qu'il était plongé en pleine sieste dans son jardin, notre félin anonyme s'était fait réveillé par une effrontée souris qui semblait ne pas savoir à quel genre de chat elle s'en prenait. Le rongeur, non content de s'approcher à moins d'une longueur de queue de ce terrible prédateur, lui avait mordillé l'oreille assez fort pour y percer un minuscule trou qui laissait désormais passer la lumière. Aussitôt, le félin roux s'était dressé sur ses pattes, faisant d'étaler la souris. Sans même y réfléchir, le matou l'avait prit en chasse le long des fleurs odorantes jusqu'à ce que sa proie se glisse sous la palissade tandis que le chasseur se prenait le mur de bois en plein museau.

Un peu secoué, mais pas assez pour laisser tomber, le matou avait alors bondit pour franchir l'obstacle et, à peine arrivé sur le trottoir, avait collé sa truffe au sol en quête du fumet familier d'un bon repas. Il passait au crible la chaussée lorsque quelque chose le percuta de plein fouet. Le matou faillit effectuer un splendide roulé-boulé, mais se rattrapa de justesse tandis qu'une vois s'élevait dans son dos.

- Nuage de Comète ? Quelle surprise de te rencontrer ici !

Il serait assez difficile de décrire le museau du félin lorsqu'il entendit ce nom. La stupeur était un mot trop faible, la peur un mot tout à fait inexacte. Pour faire simple, il en resta figé et mit une bonne minute avant de se retourner, faisant tinter son collier bleu.

Face à lui se tenait une vieille chatte mouchetée qui ne lui était pas tout à fait inconnue sans qu'il ait pu se souvenir où il l'avait déjà vu.

— On se connait ? demanda-t-il.

Visiblement, le chat ne la reconnaissait pas, mais le bruit de sa clochette ne lui échappait pas. Il vivant avec des Bipèdes donc ? Il avait le droit, c'est bien ce qu'elle faisait elle. Cependant, la vieille chatte ne portait pas de collier. Elle ne les supportait pas tout bonnement. Avoir une lanière de nylon qui vous serre le cou, c'est comme si on cherchait à vous étrangler. La chatte préférait sentir l'air autour de son cou. C'était frais, ça faisait du bien ! Le bonheur à l'état pur ! Cependant, la chatte reporta son attention sur le matou face à elle.

- Oui, on se connait. Je suis Épine Fleurie, mais les autres chats domestiques m'appellent Beauté. Comme toi, j'appartenais à un Clan avant de vivre en ville. On a voyagé ensemble, t'en souviens-tu ?

Peut-être, peut-être pas. Après tout, s'il ne se souvenait pas d'elle, la femelle n'allait pas faire une comédie. Elle n'en mourrait pas de maladie. Un trou de mémoire peut arriver après tout. Elle considéra le mâle. Avait-il aussi quitter son Clan pour vivre tranquillement chez des Bipèdes ? Il venait des Ténèbres, les chats de son Clan n'avait pas du apprécier son geste. Même si, à ses yeux, elle n'aimait ces chats. Ils existaient bien pourtant. La vielle chatte s'assit. Elle allait probablement passer sa journée à potasser avec ce jeune chat, autant profiter du soleil brulant sur son dos et qui la réchauffait, même si elle ne mourrait pas de froid. Et de loin ! On est en plein été !

Le rouquin se creusa les méninges. Oui, Épine Fleurie cela lui disait bien quelque chose. Une loyale guerrière de l'Ombre qu'il avait bien apprécié pour sa gentillesse. Malheureusement, il ne se souvenait pas lui avoir dit quoi que ce soit. Lors du voyage, il avait passé tellement de temps avec Nuage de Vérité que tout le reste avait semblé disparaître.

— Je me souviens de toi ! ronronna-t-il en dressant les oreilles. Alors tu t'appelle Beauté maintenant ? Cela te va bien il faut le reconnaitre. Moi c'est...

Il se tut. Il n'avait pas pris le temps de se choisir un nom ce matin-là et aucun ne lui venait.

— Peu importe, finit-il par miauler. Je ne pensais pas voir un chat de Clan ici, bien qu'ils sont moins rares qu'il n'y parait. Tu es au moins la troisième que je rencontre, mais... si ce n'est pas indiscret, pourquoi avoir quitté le Clan de l'Ombre ? Tu semblais pourtant y être très loyale.

Une petite odeur dans la fourrure de la chatte aurait dû le mettre sur la voie, mais cela faisait longtemps que le jeune chat n'avait plus pratiqué la reconnaissance olfactive. Les Domestiques sentaient tellement l'humain qu'il avait du mal à reconnaître leurs odeurs et se fiait d'avantage à la couleur de leur poil.

La chatte fut honorée qu'il se souvint encore d'elle. C'est toujours plaisant de rester dans la mémoire des autres. La vieille chatte l'écouta attentivement, la queue enroulée de ses pattes avants et remercia un ronronnement pour son compliment. Quel charmeur ce jeune chat !

- Tu sais, rare sont ceux qui m'appellent Beauté. Tu peux m’appeler comme tu veux, je ne t'en voudrais pas.

Épine Fleurie prêta une attention particulière à sa question. C'est vrai que son choix avait fais du remous dans son Clan. Elle lui était loyale, elle n'oublierait jamais ce Clan qui lui avait donner un toit, une éducation et une vie merveilleuse en tant que guerrière ou même en tant que reine. La chatte mouchetée fit flotter sa queue au dessus du sol, caressant doucement le trottoir avec le bout de sa fine queue.

- Dans mon cœur, je suis toujours loyale à mon Clan. Mais, si je l'ai quitter ce n'est pas parce que j'en avait marre de vivre au sein d'un Clan. Non, mais parce que, je voudrais avoir une certaine tranquillité, parce que je sais que je ne pourrais jamais vivre en paix. Et la tranquillité, on ne la trouve que chez les Bipèdes.

Peut-être la réponse ne satisferait pas le jeune chat, mais en tout cas, la chatte ne pouvait s'exprimer plus clairement sans ouvrir son cœur au matou. Et il ne lui avait pas demander de lui dévoilé sa vie jusqu'au dernier de ses souvenirs. Ça ne l’intéressait surement pas de toute façon. Il avait sans doute mieux à faire.

Le rouquin hocha la tête tandis que la chatte s'allongeait. Elle devait avoir l'âge d'être une ancienne. Il est vrai que les anciens n'aiment pas être dérangés par des chats, mais ils n'aiment pas non plus la solitude. Après toutes ces lunes de vie en Clan, passer à une vie solitaire chez des bipèdes devait être un sacrés changement.

— Nous sommes un peu pareil. Je suis bien d'accord avec toi, il n'y a qu'ici que nous sommes en paix. La seule différence c'est que la fidélité ce n'est pas pour moi...

Le félin songea au Clan du Tonnerre, son Clan de naissance, cela faisait si longtemps qu'il l'avait quitté. Tout ça pour se retrouver ici, parmi les Domestiques, sans aucune identité sinon d'être un ancien chat de Clan. Il fallait que je me trouve un nom, un nom qui reste.

— Cela fait longtemps que tu es ici ? demanda-t-il. Moi j'ai l'impression que cela fait une vie entière. Peut-être que tu as des nouvelles de la forêt. Je ne sais même pas vraiment où les Clans se sont installés.

Il s'assit soigneusement, la queue enroulée autour de ses pattes, les oreilles dressées vers la chatte. La curiosité était si forte. Il aurait tant aimé voir à quoi ressemblaient les camps et les nouvelles Terres des Clans.

La chatte regarda le matou bicolore en haussant les sourcils. La fidélité pas pour lui ? Cette phrase se tourna et se retourna dans la tête de la femelle avant de la chasser, comme on chasse un moustique.

- Eh bien, ça doit faire une ou deux lunes que je me suis installée chez les Bipèdes avec leur chat et ça doit faire une lune que j'ai quitter le Clan de l'Ombre. Donc, je sais où se sont installé les clans, je te montrerait un jour si tu veux, mais je n'ai pas de nouvelles. Je ne vois plus mes anciens compagnons malgré mes escapades en forêt. Mais dis-moi, comment t'es-tu retrouvé ici ?

L'ancienne étira une à une patte ses pattes légèrement ankylosées par l’immobilité, elle n'avait aucun problème pour marcher, il ne faut pas croire. Malgré son âge, elle était encore pleine de vie et avait de l'énergie à revendre, même si les longues courses dans la forêt n'était plus pour elle, elle aimait encore bien marcher et chasser. La chair tendre et délicieuse d'une souris lui manquait un peu et alla en attraper une le temps que Nuage de Comète trouve ses mots. Elle ne mit pas longtemps à en attraper une et revint avec vers le jeune félin.

- On se la partage ?

Les lui montrer ? Cela voulais dire aller dans la forêt ! Le rouquin s’apprêtait à répondre lorsque Épine Fleurie disparue. Elle était encore preste, il n'y avait aucun doute, le félin ne l'avait pas entendu. C'était sans doute en partie grâce au fait qu'elle n'ait pas de collier. Le matou ne se serait jamais attendu à en porter un un jour, mais il n'aurait donné le sien contre rien au monde. Sans qu'il ait sût dire pourquoi.

La chatte revint assez vite, portant une souris entre ses crocs. Rien qu'à l'odeur, le rouquin se mit à saliver et il ne refusa pas de partager le gibier.

— Même si je croyais qu'un chat de Clan ne devait chasser que pour se nourrir et pas pour son plaisir.

Il adressa un ronron amusé à la chatte, précisant aussitôt :

— Je connais le code du Guerrier.

Il mordit dans la souris avec délice. Cela faisait une éternité qu'il n'y avait pas goûté. D'abord à cause de la cité bipèdes géante qui avait signé la disparition quasi-totale du rongeur puis à cause du voyage où les petites proies s'étaient faites rares, surtout en montagnes et pour finir à cause de son changement de régime pour le menu pâté.

Après avoir pris sa part, prenant soin d'en laisser plus que la moitié à l'Ancienne, le rouquin reprit la parole.

— Me dire où sont les Clans d'accord, mais me les montrer ce sera sans moi. Je ne met plus les pattes dans la forêt désormais. Je n'y suis retourné qu'une seule fois et je n'ai pas l'intention de refaire des sorties. Sauf si...

Il laissa un temps et préféra ne pas finir cette phrase. Les chats aussi sont superstitieux.

— Je ne sais pas trop comment je suis arrivé là, je me souviens juste de la porte, quand je me suis fait percuté par une voiture alors que j'essayais de la franchir et puis je me suis réveillé dans une maison en compagnie de Céleste, une Domestique pure souche. C'est une jeune chatte charmante, tu devrais la rencontrer je suis sûre que tu lui plairas. Seulement elle est très bavarde.

La chatte ronronna et avala le este de la souris. Elle se lécha les babines.

- Toi comme moi, nous ne sommes plus des guerriers. On peux faire comme bon nous semble.

C'est vrai que la chatte mangeait beaucoup moins de souris qu'avant, car après tout les croquettes ne sont pas si mauvaises. Tout en faisait une toilette, coutume après un bon repas, la vieille femelle écoutait le matou bicolore lui raconter son histoire. Percuté par une voiture ? Voilà qui était terrible, pauvre petit animal.

- Eh bien, si tu veux savoir, ils sont situés dans un forêt pas très loin d'ici. Alors comme ça toi aussi tu vis dans une maison avec un autre chat ? Moi aussi. Mon compagnon de tanière se nomme Rosier. C'est un chat très farceur.

Épine Fleurie lui raconta sa rencontre avec Rosier. En fait, elle se promenait dans la rue, elle entendis des gémissement de douleur et se demanda ce que c'était. Et lorsqu'elle alla voir, elle aperçut Rosier et discutèrent longtemps pour finir par vivre avec lui. La vieille chatte en ronronna encore de rire et de joie. Et cette Celeste ? Comment-était-elle ? Maintenant, le jeune matou avait piquer sa curiosité et la vieille femelle avait bien envie de la rencontrer.

Le rouquin écouta la chatte avec grande attention, il aimait les histoires romantiques. La sienne s'était pourtant mal terminée. Lorsque la chatte eut fini, il lui raconta sa propre rencontre avec Céleste. Comment il avait vu cette jeune chatte lilas passionnée par les étoiles alors qu'il s'éveillait du sommeil trouble des médicaments, comment elle mangeait dans sa gamelle d'une façon tout à fait adorable et la manie qu'elle avait de s'interrompre à moitié quand elle voyait qu'elle ne laissait pas les autres parler.

— Mais ne te trompe pas, dit le matou aussitôt. Céleste n'est pas ma compagne, juste ma voisine de tanière. A vrai dire, je ne pense pas reprendre de compagne un jour, du moins pas de manière définitive. Si tu te souviens, j'étais avec une apprentie de mon Clan, Nuage de Vérité, lors du voyage, mais après mon accident je ne me sentais plus... le courage de la voir.

C'était cela ou bien le fait qu'il ne ressentait plus les mêmes sentiments qu'auparavant, lorsqu'il était capable de passer la journée sous la pluie rien que pour guetter la jeune chatte rentrant de patrouille ou d'entrainement.

— Elle a eut des petits. Trois ! Deux fils et une fille. Petite Comète, Petit Espoir et Petite Nuit. Je suis allé faire leur connaissance, la dernière fois que j'ai mis les pattes en forêt. Je n'ai rencontré que Petite Comète et Petit Espoir, ils ne devraient plus tarder à être Apprentis désormais. Ils étaient si adorable...

Le rouquin ne put s'empêcher de sombrer dans ses pensées, La rencontre ne s'était pas si bien passé que cela. Déjà la réaction incompréhensible de son second fils, Petite Nuit, qui avait refusé à tout prix de le rencontrer, la distance de Petit Espoir... Seule Petite Comète lui avait semblé contente de faire sa connaissance, et encore.

— Tu as déjà eu des petits ?

La vieille femelle écouta avec attention le mâle. Cette Celeste avait l'air de quelqu'un de vraiment très bien. Peut-être la rencontrerait-elle un jour ? C'était à voir. Elle écouta le mâle, sans le couper une seule fois. Oui, la vieille chatte se souvenait de Nuage de Vérité. Alors, comme ça, elle avait eût des petits ? Eh bien, félicitation. La question du mâle la laissa sans voix un petit moment. Avait-elle eût des petits ? Une image lui revint en mémoire. Elle bien plus jeune, entourée de trois petites boules de poils dont la survie était précaire.

- Oui, j'ai eût des petits. Malheureusement, ils n'ont pas survécus à la saison des neiges et à l'épidémie de mal vert qui sévissait lors de leur naissance.

La femelle poussa un soupir triste, même dans sa voix on pouvait ressentir la tristesse. Même ça faisait des saisons qu'elle avait eût ses chatons, elle ne l'oublierait jamais et elle espérait pouvoir s'occuper d'eux lorsqu'elle rejoindrait leur ancêtres. Une mère n'oublie jamais ses chatons et Épine Fleurie ne faisait pas exception à la règle.

Le rouquin en fut désolé pour la chatte. Il ne pouvait pas imaginer voir l'un de ses chatons disparaître. Cela avait dût être une épreuve terrible pour la chatte. Heureusement, ce n'était pas la saison des neiges, les siens ne courraient pas ce risque. Le matou eut soudain envie d'aller chercher ses petits pour les mettre à l'abri dans une maison bipède. Là au moins, bien qu'il n'y ait encore passé aucun hiver, il était certain que les chatons seraient à l'abri. Mais pour les ramener, il fallait aller dans la forêt, cela était au-dessus de ses forces.

Il y eut un long silence entre les deux chats, le gouffre des générations, des Clans peut-être, et des centaines d'autres leur laissait peu de sujets de conversation. Le rouquin fouetta l'air de sa queue. La vie des Domestiques était tranquille, mais aussi terriblement ennuyeuse. Que faire de ses journées à part dormir et manger ? Certes, il pouvait aller à la découverte de la ville, ce qu'il avait déjà fait, mais seul cela n'avait pas beaucoup d'intérêt.

— Il se fait tard, finit par dire le matou. Cela te dirais que nous nous revoyons un jour ? Par exemple demain, nous pourrions aller au parc.

Il n'y était encore jamais allé, à vrai dire, il n'était encore allé nulle part.

— Je demanderais à Céleste ou à d'autres chats du quartier s'ils veulent nous accompagner. Cela pourrait être agréable.

Parmi les autres chats du quartier, il pensait surtout à Kimmeridge. La jeune chatte crème ne l'avait pas laissé indifférent et il aurait bien aimé en être un peu plus proche.

Épine Fleurie leva la tête et observa le ciel. Il commençait à se teinte de rose, c'est qu'il devait être vraiment très tard ! L'heure de manger était passée depuis longtemps puis elle reporta son attention sur le mâle bicolore. Il lui proposait de la revoir le lendemain ? Pour aller visiter la vile ? C'est vrai que la femelle n'en avait jamais trop eût l'occasion.

- Oui, je suis d'accord. Si Céleste nous accompagne, cela nous permettrait de faire connaissance. Et puis, je pourrais peut-être amené Rosier. Plus on est de fous, plus on rit !

La femelle le salua d'un signe de tête et de la queue et repartie pour chez elle. Comme elle l'avait prédit, elle était attendue par Rosier et ses maître l’appelait par son nom de chatte domestique. Il n'avait pas besoin de s'inquiéter ainsi, elle serait revenue de toute façon. Elle avait apprit à adorer son nid douillet et ses croquettes.

C'était donc d'accord, le félin roux ronronna. Il commençait à connaitre les méthodes Domestiques, inviter un voisin en toute amitié était l'un des nombreux défit qu'il se savait maintenant capable de relever. De plus, l'idée de rencontrer un autre mâle ne lui déplaisait pas, il n'avait pas encore eut l'occasion d'en apercevoir. Il se demandait si les relations dans la ville, où chacun mangeait à sa faim et les territoires étaient bien délimités par des palissades, seraient très différentes de celle de la forêt.

Epine Fleurie le salua avant de retourner chez elle à toute allure. Le rouquin se demanda pourquoi avant de réaliser qu'il était déjà bien tard. La vieille chatte devait avoir envie de ne pas trop inquiéter ses maitres. Lui, c'était différent. Déjà il n'avait pas bougé de son territoire, son maitre n'avait donc eut aucune raison de s'inquiéter. Il aimait bien ce bipède, sa voix lui semblait douce et il lui donnait du pain. Il se demanda s'il existait pour chaque chat un bipède idéal. Le matou n'était pas certain que celui-ci soit le sien, après tout, c'était d'abord le maitre de Céleste, mais il s'estimait heureux que le coeur des Hommes soit assez vaste pour deux félins.

Il inspira un peu d'air frais, c'est fou comme le temps passait vite en bonne compagnie. Il s’étira comme un ancien et se mit sur ses pattes, il avait envie d'aller patrouiller un peu jusqu'aux limites de sa rue. Il avait beau être gentil avec ses voisins, il n'aurait pas aimé que quelqu'un profite de ses siestes pour marquer son territoire en plein sur le sien. Il gardait sa fierté de Guerrier quand même.

Fini